Le siège de la Commission européenne à Bruxelles
La Commission européenne a confirmé vendredi sa perspective de croissance du produit intérieur brut (PIB) de la zone euro pour 2024, tout en revoyant légèrement à la baisse ses attentes pour 2025, en dépit de la reprise de la consommation permise par le ralentissement de l'inflation et le rebond des salaires réels.
Selon les prévisions d'automne de l'exécutif européen, le PIB des 20 pays partageant l'euro augmentera de 0,8% en 2024, ce qui confirme la prévision annoncée en mai, tandis qu'il devrait progresser de 1,3% en 2025, contre 1,4% attendu au printemps.
En 2026, la Commission prévoit une croissance de 1,6% pour le bloc monétaire.
"Après avoir renoué avec la croissance au premier trimestre 2024, l'économie européenne a poursuivi son expansion à un rythme régulier, quoique modéré, au cours des deuxième et troisième trimestres. La croissance de l'emploi et la reprise des salaires réels ont continué à soutenir les revenus disponibles, mais la consommation des ménages a été limitée", explique la Commission dans un communiqué.
"Les freins à la consommation semblent se relâcher", constate toutefois l'exécutif européen. "Avec le redressement progressif des salaires et la baisse des taux d'intérêt, la consommation devrait continuer à augmenter".
Après une contraction attendue en 2024, le PIB de l'Allemagne, première économie de la zone euro, devrait croître de 0,7% en 2025 et de 1,3% en 2026, selon les prévisions de la Commission.
Pour la France, l'exécutif européen attend une croissance de 1,1% en 2024, puis de 0,8% en 2025 et de 1,4% en 2026.
L'exécutif européen s'attend à ce que l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH) de la zone euro passe de 5,4% en 2023 à 2,4% en 2024, contre 2,5% attendu en mai, et à 2,1% en 2025. En 2026, la croissance de l'indice des prix atteindrait 2,0%, l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE).
La consolidation budgétaire devrait par ailleurs se poursuivre en zone euro, le ratio de dette sur PIB des 20 pays du bloc devant décroître de 3,0% en 2024 à 2,9% en 2025 et 2,8% en 2026.
"Les risques à la baisse sur nos prévisions sont devenus plus importants", prévient toutefois la Commission qui évoque les tensions géopolitiques et une augmentation des mesures protectionnistes.
(Rédigé par Corentin Chappron, édité par Blandine Hénault)
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